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Et si j'ecrivais mon histoire

  • baudinjulie
  • 29 juil.
  • 3 min de lecture

Chaque vie mérite d’être racontée : il n’y en a pas d’ordinaire.

Dans un monde qui valorise la vitesse et la performance, écrire son récit de vie, c’est répondre à l’appel de l’âme et combattre le silence et l’oubli.

C’est un acte d’amour envers soi, envers ses ancêtres et envers la vie.

C’est honorer chaque étape du chemin parcouru.

 

Ecrire pour tourner une page

La démarche est salutaire, mais elle soulève bien des questions.

Faut-il tout dire, au risque de blesser ? Les mots employés  reflètent-ils  la réalité des événements traversés ?

Si écrire son récit de vie permet de faire le bilan de ses expériences, de s’expliquer auprès des siens, de trouver l’apaisement et parfois même d’ouvrir le dialogue, il ne s’agit nullement de régler ses comptes ; il est donc nécessaire de penser aux lecteurs potentiels et de choisir avec soin ce qui sera mis en lumière.

Dans cet espace d’introspection, ce qui est douloureux pourra être accueilli, pacifié et transformé, pour peu que l’on soit accompagné dans ce processus.

Cela ne modifiera en rien les faits, mais  changer de regard sur le passé  permet souvent de prendre du recul et d’aller de l’avant.

 

Ecrire « vrai »

L’authenticité prime toujours sur la forme, dans un récit autobiographique. Pas besoin d’être écrivain !

On n’écrit pas pour briller. On écrit pour transmettre, pour témoigner, mettre en mots ses silences et dire sa vérité, avec délicatesse et sensibilité.

Il ne s’agit pas, ici, de vérité au sens historique du terme, mais de la sienne, selon sa  perception  et sa compréhension des faits.

S’il n’est pas souhaitable de tout dire, malgré ce devoir de sincérité, il n’est pas non plus permis de mentir ou de transformer la réalité.

 

Ecrire pour se relier

Ecrire sur soi nous relie à tous ceux qui ont traversé les mêmes épreuves, à ceux qui cherchent leur chemin, à nos lignées, nos familles, à notre enfance, à chaque fragment de vie.

Dans un atelier d’écriture de soi, le groupe devient un miroir bienveillant qui nous révèle à nous même : les mots se font écho dans une atmosphère d’écoute et de respect mutuels, propice à la confidence.

On y découvre alors que nos histoires singulières ont quelque chose d’universel, et que nous ne sommes pas seuls.

 

Un chemin de sagesse

Écrire sur soi n’est donc pas anodin. Loin d’être un acte narcissique, c’est une démarche qui demande transparence et courage : il faut mettre de l’ordre dans ses souvenirs, faire preuve de discernement, apprivoiser ses parts d’ombre, et (se) pardonner aussi… C’est un exercice d’auto-compassion.

Peu à peu, à mesure que les mots jaillissent et que les pages se remplissent, donnant corps à l’indicible, une force nouvelle grandit en soi, comme si les mots réparaient quelque chose et nous rendaient à nous-même en disant : «Tu as vécu tout cela, mais tu es toujours là, debout. Tu as grandi !»

 

Une offrande au monde

Quand j’écris mon histoire de vie, je transmets à mes proches, et parfois même à des lecteurs inconnus, une parcelle de ma mémoire vivante.

Je dépose mon histoire dans l’Histoire, avec ses épines et ses roses, c’est à dire avec les souffrances et  les joies, petites ou grandes, qui jalonnent une existence.

Il y a les détails du quotidien bien sûr, quelques aventures, des réussites et des échecs.

Il y a surtout des états d’âme et une philosophie de vie.

Et pour ceux qui le souhaitent, il est possible de confier son récit à l’APA*

 

 

*Association pour l’autobiographie et le patrimoine autobiographique.

 

Annick L.

 
 
 

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